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News des Flying Fifteens

Ce qu'il se passe dans le monde des flottes Flying Fifteen France et Belgique.

News des Flying 15s

"A bout de souffle"
Michel Pélegrin 12

"A bout de souffle"

Au Yacht Club du Pays de Fontainebleau, 4 manches ont pu être courues pour la régate de clôture de la saison Flying Fifteen le weekend des 15 et 16 novembre 2025.

Ce sont neuf Flying 15 qui ont été mis à l’eau dès le samedi sous un ciel gris et dans une atmosphère humide. Le temps s’écoule à attendre qu’un souffle veuille bien rider la surface de la Seine... Tout est calme, sauf les feuilles qui tombent des arbres et sont emportées vers la mer par un courant bien présent. Il va falloir être patients, très patients, et la pluie vient saluer le plan d’eau obligeant les participants à s’abriter sous la tente du comité de course installée sur le quai du port Stéphane Mallarmé d’Avon (77).

Une timide procédure est lancée sans grande conviction, histoire de bouger un peu, sans succès: remonter le courant sans air s’avèrera impossible pour la flotte. Aucun bateau n'arrive à franchir la ligne de départ et tous rejoignent les pontons à la pagaie! "C’est pas gai"...

La soirée tartiflette du repas des équipages arrosée des bières belges apportées par l’équipage du BEL 3742 auront adouci les frustrations du jour... Rendez-vous demain matin.

Dimanche, dès 10h, impatients, les équipages ont rejoint les pontons et préparent les bateaux. Le comité de course attend le vent qui n’est pas matinal et tarde à se lever. Vers 11h30, les penons tremblent et motivent les coureurs à embarquer; le comité de course lance une procédure, enfin. On parvient à traverser la Seine au largue, la toute petite brise est à peu près dans l’axe, le courant semble maniable. Il faut ne pas se faire descendre sur la ligne et la franchir prématurément ; gare à celui qui en est trop près si le vent tombe. Cela va être malheureusement le cas, il s'évanouit dans la minute précédant le départ. Plusieurs se font piéger et c’est un ballet original de voiliers en marche avant pour certains, en marche arrière pour d’autres, qui descendent avec le courant, à la même vitesse, en direction de la bouée au vent. Si quelques-uns cherchent désespérément à revenir passer la ligne de départ pour réparer leur OCS et se remettre en course, les autres, éparpillés sont déjà inquiets car ils viennent de dépasser la bouée au vent impossible à parer et continuent d’être descendus contre leur gré vers le pont qui n’est désormais plus bien loin. Enfin, un petit filet d’air apparait et le 1959 suivi par le 2667 parviennent à remonter vers la ligne de départ pour enfin la franchir 20’après les autres et se remettre en course pendant que le reste de la flotte fait du surplace...

Aidés du courant, leur retour sur une flotte toujours peu manœuvrante est rapide. Néanmoins, après l’avoir dépassée, le chemin vers la bouée sous le vent située 600 m plus loin va s’avérer un vrai supplice. Le 2023, plutôt bien parti, arrive à tirer son épingle du jeu et y parvient le premier, suivi du 1959 qui le chasse à quelques encablures. 4’’ les sépareront sur la ligne d’arrivée.

Il est déjà temps de lancer une 2ème manche, le vent s’étant un tout petit peu levé. Peu d’anecdotes sur celle-ci, on entend quelques "tribord, "de l’eau" , la bouée au vent sera rapidement franchie et la remontée vers la bouée sous le vent va s’avérer très stratégique, les poursuivants déventant les premiers. Il faudra être très créatif pour aller chercher un peu d’air frais, les spis ont du mal à se remplir et suffisent à peine à étaler le courant, le vent décidant d’être capricieux et de s’effacer partiellement à ce moment de la course. Le 1959 parviendra à rejoindre la bouée sous le vent le premier et s’empressera de rallier l’arrivée suivi du 3742 à 30’’ et du 2173 à 4’20’’.

La 3ème manche sera compliquée mais pas autant que la 1ère sauf à la bouée sous le vent où les premiers arrivés se retrouveront derniers du groupe les ayant rattrapés! La parer sera un véritable combat d’empannages multiples pour aller chercher le moindre souffle et tenter de ne pas reculer. Tangon sur le pont pour que le spi touche un peu d’air, à ce jeu, l’équipage du 1959 sera 1er à la passer et redescendre le courant au près pour aller franchir la ligne d’arrivée suivi du 3742 à 1’27’’ et du 2593 à 6’18’’.

La 4ème manche sera toute autant aléatoire et indécise, le vent évanescent transformant la remontée au portant en épreuve de patience et d’immobilité. Le classement étant plié pour le 1959 et le 3742 devant reprendre la route, ils gruteront et ne participeront pas, afin aussi de permettre de faire gagner du temps à ceux qui suivront. La bataille fut rude jusqu’au bout saluant la victoire du 2173 suivi du 2875 à 56’’ et du 2023 à 2’15’’.

S’en est suivi la proclamation des résultats bien au chaud dans le club house. L’équipage le plus jeune a été récompensé d’une médaille pour sa 1ère régate ; ils ont réussis malgré leur inexpérience et dans ce type de conditions à faire une manche de 4ème sur le silver Raffles, sans balancine de tangon de spi, l’équipier portant le tangon à la main ! Bravo à eux ! Ils ont été exemplaires et pugnaces.

3emes François et Yann qui naviguaient ensemble pour la 1ere fois sur le 2023 et qui ont réussi à remporter une des 4 manches courues (1/4/3) et sont à 1 point du 2ème !

2eme Laurent et Bernard sur le 2173 avec 7 points qui ont remportés la 4eme manche (3/3/1).

1ers, le 1959 d’Arnaud et Claire avec 4 points (2/1/1). Elle leur a été difficile à conquérir.

C’est autour d’un buffet campagnard copieux et de qualité que les équipages ont débriefés leurs manches avant de se quitter réconfortés. Merci à l’YCPF et ses bénévoles sans qui rien n’aurait pu avoir lieu pour l’organisation et la réalisation de cette épreuve.

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