Comme beaucoup d'autres, la Classe Flying Fifteen attache une grande importance au maintien d'un niveau d'activité élevé au sein des flottes de bateaux anciens, ce qui permet à la fois de démarrer dans la classe pour un petit budget et de favoriser les régates de club. De nombreux bateaux anciens bien entretenus et actifs conservent leur valeur et peuvent être revendus à leur prix d'achat, certains voyant même leur valeur s'apprécier avec le temps et les résultats.
Les formes de carène des Flying Fifteens modernes sont étroitement contrôlées, ce qui permet des courses serrées et équilibrées. Pourtant à l'origine, lorsque Uffa Fox a conçu le bateau, il pouvait être construit par n'importe qui, amateur ou professionnel, avec des tolérances généreuses. De plus, n'importe quel matériau pouvait être utilisé, ce qui a donné lieu à des coques en bois, en polyester, en aluminium et même en formica!
En dépit de leurs différences, les bateaux peuvent s'affronter en régate dans toutes les conditions. Dans les années 1970, le constructeur Roy Windebank a été le premier à étudier les règles pour en exploiter les tolérances dans le but d'obtenir des performances supérieures. Les bateaux issus de ses moules Mark 2 et 3 ont commencé à être remarqués pour leurs performances face à d'autres modèles. Un changement de cap significatif s'est produit autour de la voile 2700 avec l'introduction du moule Mark 4. L'optimisation de la longueur et de la largeur de la ligne de flottaison dans le respect des règles a permis au bateau de planer plus tôt et d'offrir plus de stabilité et de puissance par rapport aux bateaux précédents aux lignes de flottaison plus étroites et avec plus de "rocker". La différence de performance du Mark 4 est telle que la définition de la flotte Classic concerne les bateaux portant le numéro de voile 2700 et moins, ainsi que les bateaux construits par Wyche et Coppock et Copland/McIntosh avec des numéros de voile plus élevés, mais utilisant l'ancienne forme de coque. Ceux-ci ont été identifiés comme les numéros de voile 2711, 2715, 2718, 2723, 2724, 2725, 2728, 2736, 2745, 2750, 2751, 2752, 2787, 2788, 2790, 2791, 2792, 2800, 2801, 2803, 2807, 2815, 2819, 2843, 2844, 2845, 2846, 2850, 2851, 2858, 2869, 2882, 2898, 2899, 2900, 2902, 2916, 2917, 2918, 2940, 2941, 2950, 2957, 2981, 3031, 3032, 3034, 3209.
Les bateaux de la flotte Silver vont du numéro de voile 2701 à 3200, à l'exception de ceux qui sont éligibles pour les courses classiques. Le numéro de voile 3200 est devenu la limite supérieure de la flotte Silver après l'introduction de la coque Windebank Mark 9 qui a représenté une autre évolution de performance et de polyvalence. Au Royaume-Uni, la flotte Silver inclut désormais les bateaux jusqu'au numéro de voile 3400 afin de valoriser des bateaux qui n'atteignent pas nécessairement les performances des bateaux neufs, mais qui restent tout à fait compétitifs.
Beaucoup de régates proposent des classements spécifiques aux Classics et Silvers qui courent au sein de la flotte principale, avec même parfois des départs séparés.
Il ne faut pas imaginer que les bateaux plus anciens sont lents, ils naviguent souvent de manière très compétitive face à des bateaux plus récents et certains ne se privent pas de remportent des régates open - en particulier sur les plans d'eau intérieurs. Malgré cela le Portsmouth Yardstick et la Fédération Française de Voile accordent aux catégories Classic et Silver des ratings différents des Opens, tenant ainsi compte de l'ancienneté du bateau. Ratings Quillards FFV: F15 Open - 1020 / F15 Silver - 1030 / F15 Classic - 1045.